Voici quelques unes des entreprises canadiennes dans lesquelles ont eu lieu des embauches ou des licenciements au courant du mois de mai 2024.
Embauches
AtkinsRéalis Canada, la division canadienne de l’ex-SNC-Lavalin, doit embaucher massivement pour répondre à la demande croissante d’infrastructures énergétiques, notamment pour Hydro-Québec. La présidente, Stéphanie Vaillancourt, souligne que l’entreprise recrutera non seulement des ingénieurs, mais aussi des biologistes, environnementalistes et autres spécialistes. En 2023, AtkinsRéalis a embauché plus de 4000 employés à l’échelle mondiale. Hydro-Québec prévoit investir 160 milliards sur 10 ans pour moderniser ses équipements et augmenter ses capacités de production. Vaillancourt, présidente depuis l’automne dernier, gère 4700 employés au Canada et supervise 4000 projets annuels. AtkinsRéalis est impliquée dans plusieurs projets majeurs, comme le REM et le nouveau pont de l’île d’Orléans.
BC Ferries lance sa plus grande campagne de recrutement en réponse à des pénuries de personnel qui ont conduit à des annulations de départs post-pandémie. Un rapport récent montre un turnover de 52 % parmi les employés des ferries au cours des deux dernières années. La porte-parole, Deborah Marshall, souligne que de nombreux employés approchent de la retraite, aggravant la situation. BC Ferries a mis en place des mesures comme la formation croisée et les heures supplémentaires, mais intégrer plus de personnel est crucial puisque les navires ne peuvent pas naviguer sans un effectif adéquat pour des raisons de sécurité. Pour attirer des candidats, BC Ferries a organisé un salon de l’emploi à Victoria les 15 et 16 mars dernier, et continue les actions de recrutement.
Augmentation du salaire minimum
À compter du 1er mai 2024, le gouvernement du Québec augmentera le salaire minimum de 0,50 $, portant le taux général à 15,75 $ l’heure. Les employés recevant des pourboires verront leur taux de salaire minimum passer à 12,60 $.
La Colombie-Britannique quant à elle portera le salaire minimum à 17,40 $ l’heure à partir du 1er juin 2024.
Et à partir du 1er octobre 2024, le Manitoba : 15,80 $ l’heure, l’Ontario : 17,20 $ l’heure, l’Île-du-Prince-Édouard : 16,00 $ l’heure et la Saskatchewan :15,00 $ l’heure
Licenciements
La compagnie d’assurance Industrielle Alliance a licencié 62 employés dans ses bureaux de Montréal et de Québec le mois dernier, selon des documents du ministère du Travail. Parmi eux, 50 travaillaient dans les bureaux de Grande Allée à Québec, les autres à Montréal. D’après l’avis de licenciement collectif publié par le ministère, ces réductions de personnel datent du 22 avril dernier.
Après 75 ans d’existence, l’usine de fabrication de tissus de matelas Rayonese à Saint-Jérôme ferme ses portes et licencie 177 travailleurs pour déménager une partie de sa production en Caroline du Nord, aux États-Unis. La nouvelle a été annoncée mercredi après-midi par la maison-mère américaine Culp, qui a décidé de déplacer la production à Stokesdale, plus proche de son siège social de High Point.
Selon l’avis reçu par le gouvernement, le licenciement collectif s’échelonnera entre fin juillet 2024 et le 31 décembre 2024. Le directeur de l’usine depuis 29 ans, Patrick Deschênes, a partagé son choc, mentionnant que certains employés avaient jusqu’à 50 ans d’ancienneté. Il a expliqué que la décision de déménager était due à une baisse des ventes plutôt qu’à des coûts de production. Le maire de Saint-Jérôme, a exprimé sa tristesse mais reste optimiste pour l’avenir de la région, espérant que de nouvelles entreprises, notamment dans le secteur électrique, viendront compenser cette perte historique.
CAE procède à 75 mises à pied à Montréal. La société montréalaise CAE, confrontée à des difficultés financières, a licencié 75 salariés liés à son siège social mondial dans l’arrondissement Saint-Laurent. CAE, fabricant de simulateurs de vols et fournisseur de services de formation pour l’industrie aérienne, figure sur la liste des entreprises ayant déposé un avis de licenciement collectif au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. La direction, dirigée par Marc Parent, a précisé que 40 % des licenciés appartenaient à la division santé, vendue récemment pour 311 M$. Les mises à pied, survenues les 27 mars et 3 avril, visent à réduire les coûts face à un environnement économique incertain. CAE a engagé 23,5 M$ en restructuration et intégration, malgré un soutien gouvernemental de 340 M$ en 2021 pour des investissements en technologie. Les résultats financiers décevants du troisième trimestre ont entraîné une réduction de la cible boursière et la vente de 45 M$ d’actions par la Financière Mackenzie.
Soucy Baron, une filiale du Groupe Soucy connue pour fabriquer les rondelles de la LNH, licenciera près de 20 % de son personnel à Saint-Jérôme, soit 33 employés, le 17 mai prochain. Ces mises à pied font suite à une baisse de commandes, principalement dans le marché du sport motorisé, selon le directeur général Pierre Provencher. Elles s’ajoutent aux 75 licenciements prévus chez Soucy International à Drummondville, une autre filiale du Groupe Soucy, le 24 mai.
Soucy Baron, anciennement Baron Caoutchouc, fabrique des pièces en caoutchouc pour les véhicules motorisés et la machinerie. Le Groupe Soucy a récemment reçu une aide de 16 M$ d’Investissement Québec pour construire un entrepôt automatisé à Drummondville pour sa filiale Kimpex. En février, Soucy a également reçu une subvention de 5 M$ d’Ottawa pour augmenter sa capacité de production et créer plus de 125 emplois. Le Groupe Soucy a aussi reçu 12 M$ pour son usine de Sherbrooke en 2023.