Spécialiste des fusions-acquisitions : mode d’emploi

Quelles compétences doit détenir le conseiller juridique qui souhaite se spécialiser dans les fusions-acquisitions ? On en parle.

Cette année encore, le marché mondial des fusions et acquisitions a pesé lourd dans la balance : 3 910 milliards de dollars, selon Dealogic. Au Canada, les années 2018 et 2019 ont été des années record pour ce genre de transactions. M. Hugo-Pierre Gagnon, associé au cabinet Osler, à Montréal, nous explique les raisons de cet accroissement : « Il y a beaucoup de liquidités disponibles sur le marché, car les taux d’intérêt sont bas en ce moment. De plus, les investisseurs institutionnels (caisses de retraite, gestionnaire de fonds privés…) ont beaucoup de capital à déployer. Enfin, l’économie canadienne se porte très bien, il y a une belle croissance, donc ça attire les investissements étrangers et internes. »

Les transactions de fusions et acquisitions peuvent durer de 6 à 12 mois pour les grandes multinationales, et leur montant peut s’élever à quelques milliards de dollars. Pour M. Gagnon, un conseiller juridique qui veut se spécialiser dans ce type de transactions doit détenir plusieurs qualités.

« Tout d’abord, il faut faire preuve d’une bonne écoute, tant du client que de l’autre partie, pour réussir à cibler les préoccupations de chacun et parvenir à un compromis. Il faut aussi être diplomate; c’est important dans ce genre de processus. Être créatif et innovateur est une compétence nécessaire dans notre métier, car il y a parfois des impasses. Or, il faut trouver de nouvelles idées qui permettront à chaque partie de poursuivre la négociation et d’arriver à un résultat convenable. Enfin, je dirai qu’il faut être patient. On peut être appelé à travailler très tard, et les fins de semaine. »

Ce que M. Gagnon aime dans sa spécialisation, c’est la diversité des tâches. Les entreprises qui l’engagent œuvrent dans des domaines variés et vivent donc des enjeux différents. Par exemple, l’année dernière, il a conclu la transaction d’achat d’une compagnie de gestion de déchets, et, cette année, pour une compagnie en développement de logiciels et une société dans le domaine de la sécurité.

« Une des beautés de cette pratique, c’est qu’on poursuit notre apprentissage, on apprend toujours à connaître de nouveaux secteurs d’activité et à acquérir de nouvelles compétences. C’est très stimulant », explique-t-il.

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