Courtisés dans tous les secteurs d’activité, les CPA (comptables professionnels agréés) brandissent leur acronyme avec fierté. Et ils ont bien raison !
À la croisée de la comptabilité et de la gestion, les CPA sont des comptables « à la puissance dix ». Titulaires d’un baccalauréat et d’une formation pointue de 2e cycle, ils ont passé deux années en stage et ont réussi l’examen pancanadien qui ouvre la porte à l’agrément de l’Ordre des CPA. Un parcours de haute voltige.
« Le titre CPA apporte une grande crédibilité. Pour le client, c’est un gage de confiance. Il est certain d’avoir affaire à un professionnel à l’esprit critique aiguisé qui a une vision globale des enjeux des entreprises », explique Dominic Clément, associé au cabinet Clément Del Vecchio. Contrairement aux « simples » comptables, les CPA sont d’ailleurs les seuls professionnels habilités à signer des états financiers et à réaliser des audits.
Garants d’indépendance et d’intégrité pour leurs clients, ils sont aussi les mieux lotis quand vient le temps de parler salaire et perspectives de carrière. Pas étonnant que certains comptables décident de retourner aux études pour ajouter les 3 lettres magiques à leur carte de visite ! Selon Dominic Clément, c’est même un phénomène de plus en plus fréquent.
Côté formation, les candidats ont le choix. Après leur baccalauréat, le plus souvent en administration (profil comptabilité), ils pourront continuer leur parcours avec un diplôme de 2e cycle universitaire ou suivre le programme de formation offert par l’Ordre des CPA. « Je vois les deux types de profil au cabinet. Les approches et la formation sont différentes, mais l’examen qui sanctionne le parcours est le même », note Dominic Clément.
Peu importe comment ils ont obtenu leur titre, on s’arrache les CPA partout au Canada. Caroline Lafond a été embauchée dans le cabinet où elle avait effectué son stage vers l’agrément, une pratique très répandue tant la main-d’œuvre est rare et appréciée. Chez Clément Del Vecchio, on repère même les futurs CPA pendant leur bac. « Le système des stages coop de l’Université de Sherbrooke nous permet de recruter des étudiants avant même qu’ils ne commencent leur processus d’agrément. Ils font tous leurs stages chez nous, puis sont embauchés. »
En fin de compte, les CPA ont le choix. Ils peuvent faire carrière au sein d’un cabinet comptable, dans le secteur public ou en entreprise, où ils pourront agir, notamment, à la direction des finances. Caroline Lafond, elle, a choisi l’audit en cabinet. « C’est un travail extrêmement varié qui me permet de rencontrer des clients dans tous les domaines », fait-elle valoir. D’autres CPA travailleront à leur compte, ou encore, comme le premier ministre François Legault, feront leur marque dans le secteur privé avant de s’envoler vers d’autres horizons…
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