Distanciation, masques, réunions à distance : comment le réseautage, basé sur les échanges et le relationnel, a-t-il pu survivre ces deux dernières années? Et de quoi sera-t-il fait dans un monde post-pandémie?
Les gens du milieu dressent déjà un bilan des effets de l’arrivée de la COVID-19 sur le réseautage. Et comme c’est le cas pour bien des domaines, tout n’est pas noir.
À conserver
« Pendant que certains se plaignaient de ce qu’on ne pouvait plus faire à cause de la pandémie, d’autres se sont demandé ce qu’ils pouvaient faire maintenant qu’ils ne pouvaient pas faire avant. Quand on pense de cette façon-là, ça ouvre de nouveaux horizons », résume François Garon, directeur exécutif et propriétaire franchisé (territoire Laval Laurentides Lanaudière) de Business Network International (BNI), une organisation de marketing par recommandation et réseautage.
Pensons tout d’abord à l’adoption rapide et massive d’outils numériques tels que Zoom et Teams. Pour le réseautage, cette nouvelle façon de faire comporte beaucoup d’avantages. Moins de congrès et de conférences constituent en premier lieu une importante économie de temps et d’argent. Ensuite, il y a les frontières qui tombent.
« Beaucoup de gens d’affaires me disent qu’ils ont maintenant accès à des marchés plus éloignés et qu’ils sont passés du local à l’international. C’est vraiment stimulant de voir ça, poursuit François Garon. Ça ne remplacera jamais les contacts en personne, mais ça peut assurément améliorer notre productivité. »
À ajuster
Avec le retour graduel des rencontres en personne, on constate qu’on ne peut plus agir comme avant. Il faut adopter de nouveaux comportements pour éviter les faux pas. François Garon remarque, un sourire dans la voix, « que les introvertis s’en sortent mieux ». Et pour cause : « en ce moment, il faut conserver une certaine réserve, une certaine distance et respecter la bulle de chacun », explique-t-il.
En présence, à distance, en mode hybride, par texto, par courriel ou par téléphone : les possibilités de réseautage se multiplient. Il faut faire des choix judicieux pour soi et nos contacts.
Roshni Rao, directeur chez PHutures, un bureau de développement professionnel à l’université Johns Hopkins, aux États-Unis, le résume bien : « Ce que nous aurons appris de la pandémie, c’est d’être des réseauteurs plus efficaces. Envoyez des messages plus courts, ayez des conversations plus percutantes dans le délai imparti, apprenez à commencer et à terminer à l’heure, soyez respectueux du temps des gens. »
Ce qui ne change pas
Pour François Garon, une chose est certaine, « ce n’est pas parce qu’on se sert d’un outil différent que les bases du réseautage changent. Ça demeure la création de liens, de contacts. Pour moi, l’important a toujours été de privilégier une approche qui favorise la relation avant la transaction. »
Pour se bâtir un réseau solide, sur lequel on pourra compter beau temps, mauvais temps, il faut partager des informations, des connaissances, de l’expertise, des recommandations de clients. Et cela, en virtuel ou en présentiel, ça ne change pas.
Par Caroline Bouffard – 37ème Avenue
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